Francesca Woodman

6 janvier 2020   |   by zoe

Exposition des photographies de Francesca Woodman vue le vendredi 8 juillet 2016

La fondation Henri Cartier-Bresson expose les photographies de Francesca Woodman.

Les murs des deux salles d’exposition sont peints d’un rose grisé, un vieux rose, comme l’est aussi la couverture du catalogue consacré à la photographe.

Y sont présentés des tirages aux petites dimensions qui n’excèdent pas 20x20cm.

Ce que j’apprécie est que la force des photos, vues auparavant sur Internet, ne gagne ni ne perdent à être vues sur des tirages papiers.

Vues sur Internet, les photos sont tout aussi envoûtantes.

Un univers, une problématique très cernée court de photos en photos.

Comment les décrire ? Qu’en dire ?

Celles-ci (l’ensemble des photos visibles) montrent, déploient des énigmes.

Jeux de miroirs, de reflets, lambeaux de papiers, de peintures recouvrant un corps.

Horizontal et vertical, les photos et vidéos du début sont performatives.

Les titres des photos restent énigmatiques mais font sens à qui savent les lire.

Comme celui qui parle d’un geste accompli dans la création sans préméditation. Ce pourrait être la maturité du geste artistique.
Francesca Woodman parle-t-elle du féminin ?

Ce que je ressens est que ce sont des photos qui dévoilent une intense intimité.

Un corps hors cadre.

Des bras qui imitent des branchages droits de bouleaux.

Qu’apporte Francesca Woodman ?

Une intégrité voilée, des tours tentant de cerner un questionnement interne sans le résoudre peut-être.
Des torsions multiples.

J’aimerai voir ses photos en grand tirage sur des murs entiers, voire en poster pour des chambres d’adolescents.

Pour les faire vivre, les faire respirer, leur faire prendre le grand air.

Elle laisse la place à l’accident, en fait une matière pour son travail.

Dans des intérieurs vieillots du siècle passé qui donne une nostalgie.

Une force noire photos en noir et blanc ont imprimées des corps muets posants.